Histoire

En 1933, une entreprise new-yorkaise propose l’installation du premier système de climatisation automobile. Ses créateurs prévoient alors « que la voiture du futur sera équipée en série de la climatisation »1.

En 1939, le constructeur automobile américain Packard Motor Car Company propose la climatisation en option sur ses véhicules pour 274 $ de l’époque (environ 4 600 $ en 2014)2.

La Chrysler Imperial de 1953, modèle de luxe de la marque, est la première voiture de série produite avec la climatisation. Elle utilise le système Airtemp développé par Chrysler.

En 1960 environ 20 % de toutes les voitures aux États-Unis sont équipées, le pourcentage étant de 80 % dans les régions chaudes du sud-ouest et, en 1969, 54 % des véhicules neufs vendus aux États-Unis sont équipés de climatisation2.

Arrivée bien plus tard en Europe, la climatisation s’est introduite en France dans les années 1990 pour rapidement se développer :

  • en 2003, trois véhicules neufs vendus sur quatre en étaient équipés3 ;
  • en 2004 : 50 % du parc de voitures particulières français est climatisé4.

et presque toutes les voitures neuves en 2010.

Selon l’ADEME, en comptant les véhicules anciens, en 2020, neuf véhicules sur dix devraient être climatisés en France3, ce qui risque d’affecter l’environnement à cause des fuites de fluide frigorigène et de l’augmentation de la consommation des véhicules équipés .

Fonctionnement sommaire

Lors de fortes chaleurs et de circulation sous le soleil, une pompe à chaleur actionnée par le moteur absorbe les caloriesexcédentaires, de l’air entrant ou de l’air intérieur (position recyclage).

  • Un compresseur rotatif entraîné par un jeu de pouliescourroie, comprime un fluide caloporteur. La poulie du compresseur est munie d’un embrayage permettant la mise à l’arrêt du compresseur.
  • Le fluide passe après compression dans un radiateur (appelé « condenseur ») situé dans le compartiment moteur afin d’en évacuer le maximum de calories. Le condenseur est muni d’un ventilateur qui force un courant d’air, augmentant ainsi le rendement de l’échangeur.
  • Le fluide comprimé, refroidi et filtré par la « bouteille déshydratante » passe dans l’habitacle, direction un détendeur qui donne directement dans l’évaporateur, le fluide se vaporise alors en absorbant des calories. L’air extérieur ou interne, propulsé par un ventilateur en passant au travers de ce radiateur transmet ses calories au fluide caloporteur, qui retourne au compresseur.

Le système peut bénéficier d’une régulation et d’une répartition plus ou moins sophistiquées assurant un plus grand confort au conducteur et aux passagers. Cette amélioration du confort du conducteur contribue à l’amélioration de sa concentration et donc à la sécurité.

Avantages et inconvénients

La climatisation est un élément de confort de plus en plus souvent installé dans les automobiles modernes, au même titre que les vitres électriques ou les autoradios. La commande de marche et les réglages sont situés sur le tableau de bord, accessible au conducteur et souvent au passager avant. Elle peut être manuelle ou automatique.

Du point de vue des avantages, l’apport de confort au conducteur constitue aussi un élément de sécurité. En plus de maintenir une température agréable, la climatisation régule le taux d’humidité, ce qui ajoute encore au confort de la température souhaitée.

L’inconvénient principal est une sur-consommation de l’ordre de 5 %, soit moins que de rouler les vitres ouvertes (10 à 15 % selon la vitesse) par temps chaud. Autre inconvénient, les fluides utilisés sont des polluants atmosphériques, parfois mal maîtrisés (fuites, mauvais ou absence de recyclage).

Bien qu’elle ait commencé à se généraliser dès les années 1960 aux États-Unis2, la climatisation automobile en Europe est aussi une conséquence de l’adoption de caractéristiques aérodynamiques en amélioration constante : pare-brise plus inclinés, de plus grande surface, y compris les vitres arrière. Malgré les vitres athermiques, ces éléments augmentent la température interne de l’habitacle dans d’importantes proportions par rapport aux véhicules des années 1980. Il existe donc une espèce de compensation entre la diminution de consommation due aux carrosseries modernes et l’augmentation de cette consommation, due à la climatisation. Cette compensation peut être globalement favorable ou défavorable selon le type de climat, l’emploi du véhicule (ville ou autoroute), ou sa vitesse (normale ou élevée)